route de l'Eglise

Ces derniers jours, je portais la bonne nouvelle dans un petit village de ma région. Il y a dans ma région de nombreux temples protestants. La plupart sont fermés et inutilisés. La cause en est simple plus de service. Ils sont ouverts épisodiquement pour les enterrements ou à l’occasion de certains jours fériés. Parfois un culte ou deux par mois pendant la période estivale. Le restant du temps, les temples sont utilisés pour des expositions de tout ordre. Parfois de tableaux, aux peintures de paysages, de nus. Il y est exposé des arts plastiques, masques africains, des arts d’autres pays et toutes autres formes d’expressions de bien être intérieur ou de méditation. Les maires des communes en sont friands, attirant ainsi le touriste dans ces expositions, cela donne à la ville en apparence très culturel, pour une fois la laïcité s’accorde avec la religion. La route de l’Église devient la route du monde!
Dans ce petit village je fis une distribution de tract en boite aux lettres et je pris contact avec quelques gens. Mes pas me guidèrent vers la « route de l’Église », enfin une bonne destination ! Il y avait un temple, sur le mur, une belle plaque de marbre, rappelant la date de son édification et la mémoire de ceux qui le bâtirent. Sur la porte un écriteau marquait les réunions, les jours, les dates et les lieux où celle-ci se déroulaient dans d’autres villes, mais le temple lui, était fermé. Mes pas me conduisirent de la route de l’Église, à un petit chemin entre deux maisons, celui-ci amenait derrière le temple. J’espérais y voir un endroit ombragé, un lieu où le Chrétien, par le passé, venait, après le culte, méditer ou prier. Ce fut le cas, un vieux banc, un figuier, de hautes herbes, le tout abandonné aux orties et aux ronces. Comme le temple, la route de l’Église et le chemin ne menait plus nulle part, c’était l’impasse.
Il y avait sur le côté, une vielle femme qui me surpris, je dû l’a rassurée. Elle était d’un autre temps et semblait égarée, isolée. Elle marchait difficilement au milieu des orties avec sa canne, la porte de son logis d’un autre temps, donnait sur cet endroit derrière le temple. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas vu de gens venir à cet endroit, ni venir vers elle. Je lui expliquai ce que je faisais avec mes tracts, ceux-ci parlaient d’un homme gendarme qui avait donné sa vie pour en sauver d’autre et je ne manquai pas de parler de ce que fit un homme, il y eut plus de deux milles ans pour nous tous, Jésus - Christ. Elle m’écouta, je lui dis que j’étais Pasteur. Ses yeux s’assombrir soudain et sa moue en disait long, elle me déclara « c’est du n’importe quoi, maintenant ! Ils font des réunions ou ça les intéresses et ne font plus rien dans les villages. Ici le temple ne sert plus. Ils ne viennent plus !».
Pour ceux qui connaissent mon engagement, Pasteur de campagne, vous comprendrez que cela avait déjà trouvé résonance dans mon cœur par le passé, par l’intermédiaire d’une autre personne âgée qui me déclara les mêmes propos dans un autre village, il y a quelques années.
Le constat était simple, la route de l’Église ne conduisait plus nulle part, le temple était froid comme la plaque de marbre opposée sur le mur, ce n’était plus qu’un souvenir, une religion, un bâtiment vide.
Les gens ne pouvant se déplacer étaient laissé à leurs souvenirs, aux ronces et aux orties des années qui passent jusqu'à l’abandon et la mort. Le chemin de la route de l’Église menait à un bâtiment perdu, une personne désorientée.
J’aime l’Église et son peuple et ce constat m’interroge et me peine. Des gens délaissés par la religion, les raisons sont divers, économique, stratégique, religieuse, dépopulation, manque d’argent pour entretenir, je ne fais le procès de personne mais je veux avancer, que faire !
J’ai pensé et si demain nous vivions L’Église dans nos villages, nos maisons, nos foyers, et si demain nous remplissions notre mission d’être l’Église sur la terre, bâtît par Christ. Enfin devenir des témoins de l’amour de Dieu. Il y eut un temps ou ces choses bénir les hommes, à présent il nous faut bâtir de nouvelle l’Église ou la louange qui monte vers Dieu n’est pas un spectacle mondain, car cela deviendra une mode. Mais bâtir des lieux ou l’expression de la louange envers Dieu est le son de notre amour pour notre prochain, pour notre frère.
Le chemin de la route de l’Église, qui laisse les gens sur le bord de la route, pour continuer sa route, n’est pas l’Église que Christ bâtit. Je ne parle pas de mouvement particulier, mais je parle de cristallisation, de tradition, de religion. L’Église est en marche et elle est un organisme vivant, même les portes de l’enfer ne prévaudront pas sur elle ! Dieu bâtit avec nous, les briques ! Cependant les briques de l’édifice divin sont constituées d’argile malaxée par les mains d’un Dieu d’amour. Cette empreinte des doigts de Dieu dans l’argile du cœur du chrétien est ineffaçable sauf si son cœur se cristallise dans la religion et les intérêts personnels.
Nous devrions parfaire notre amour en développant nos Églises, qu’elles soient en maison ou dans un bâtiment. Nous devons parvenir à former et attirer dans l’amour des chrétiens qui deviendront des disciples, qui deviendront des lumignons qui fument dans chaque village. Afin que plus personne ne reste seul dans sa marche. Nous devons bâtir ensemble, grande ville et village, Église de maison et Église bâtiment ou fédération un immense filet pour rassembler la pêche miraculeuse qui vient.
Je me refuse que la route de l’Église ne mène nulle part et de plus qu’elle devienne si froide qu’elle en oublis les gens sur la route. La route de l’Église doit mener au Dieu d’amour manifesté par nous qui sommes ses pierres vivantes.
Jean 15 : 12, 17 C'est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
Luc 10 :2 Il leur dit: La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.
Lire en entiers 1 Corinthiens 13.
Pasteurs de campagne BLAISE Pascal
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